Agnam Lidoube, un village Peul au Sénégal, à 800 km de Dakar, au cœur du Sahel. Toute la population s’est mobilisée pour accueillir d’étranges visiteurs: une équipe de cinéma. Mais il ne s’agit pas d’un tournage comme les autres.Cela fait douze ans que Chantal Richard, la réalisatrice de « Lili et le baobab » travaille avec les gens d’Agnam. Dans cette région du Sahel où le désert gagne du terrain tous les jours les hommes ont été contraints de quitter leur village pour aller chercher du travail loin de chez eux.Malgré cette émigration forcée, les Agnamois ont su rester solidaires non seulement vis-à-vis de leur famille mais aussi de leur communauté. Ils ont créé une association pour relever les défis qu’ils affrontent: l’eau, l’éducation et la santé. Aujourd’hui, grâce à leurs efforts, un réseau d’eau équipe le village, les cinq premiers bacheliers poursuivent leurs études à Dakar, et le dispensaire recherche des crédits pour acheter des médicaments génériques.Depuis 2004, les Agnamois se sont mobilisés, (tant les émigrés qui habitent dans les foyers de travailleurs en France, que les habitants restés au village) pour un projet nouveau et difficile: le tournage d’un film de cinéma et l’accueil de son équipe. Au-delà des enjeux culturels et économiques du films, ils se sont attachés à l’aventure humaine que représente cette collaboration. En Puular, la langue des Peuls, anciens éleveurs nomades, « Jokkondiral » signifie se rencontrer, faire alliance et faire route ensemble pour coopérer.
Jokkondiral, une histoire d’alliances
- Valérie Mégard
- Documentaire
- 2006
- 52 min
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