Nature contre nature

Sébastien Chantoux, psychanalyste, a décidé de s’établir en Creuse à Royère de Vassivière. A peine installé, il découvre « Troc’En Creuse », association inspirée des S.E.L (Système d’Echange Local), système de troc où l’on peut échanger tout contre n’importe quoi. Il se rend compte que ce village regorge d’une clientèle inédite adepte du troc. Sébastien est d’abord réticent à l’idée d’échanger ses séances mais, aucun de ses patients potentiels n’ayant l’argent pour entreprendre une analyse, il finit par s’y résoudre. Petit à petit, son agenda se remplit et son garde-manger aussi… Il s’adapte aux usages du coin, en diversifiant sa pratique, jusqu’à tenir des séances en forêt pour un chasseur dépressif. Robert, un agriculteur, réussit même à négocier qu’elles se déroulent pendant la traite des vaches: ça lui détend l’inconscient. En quelques semaines, Sébastien devient une figure du canton et cela sans gagner un euro. Le seul à voir cela d’un très mauvais œil est le très rigide Laplace, président de la S.C.P, Société Creusoise de Psychanalyse. Il somme son confrère de mettre un terme à ces pratiques iniques. Sébastien résiste grâce à l’appui de
« Troc’En Creuse ». Une semaine plus tard, la menace frappe à sa porte en la personne de Mlle Oudinot, contrôleuse des impôts. La guerre est déclarée: « Troc’En Creuse » contre la S.C.P, l’économie conviviale contre le capitalisme sauvage, soutenus par un allié-surprise: la psychanalyse …